Le portrait d’Éva BUCHI

Le portrait d’Éva BUCHI

Tu as dirigé le Laboratoire ATILF de 2013 à 2017 : qu’as-tu retiré de cette expérience ?

Ces cinq années à la tête de l’ATILF m’ont fait prendre connaissance de l’extrême variété des métiers représentés dans notre UMR, de la complexité de leur interaction, et de l’importance primordiale du facteur humain au sein d’un laboratoire de recherche. Maintenant que j’ai retrouvé mon poste de chercheuse à plein temps (ou presque), je situe mieux ma place à l’intérieur de ce microcosme, et je suis, encore plus que par le passé, reconnaissante à mes collègues des services de soutien à la recherche de rendre possible ma recherche.

Quel a été pour toi le bienfait de reprendre une activité de recherche après 5 années en tant que directrice du Laboratoire ATILF ?

Je m’épanouis beaucoup dans le métier de chercheuse, qui accorde une place de choix au doute méthodique, et qui est marqué par un raisonnement précis et toujours nuancé. Inversement, en tant que directrice, j’ai souvent été amenée à prendre des décisions pragmatiques, que je savais ne pas être parfaites : cela pouvait être frustrant par moments.

Comment perçois-tu la recherche dans ton domaine dans les années à venir ?

Pour moi, l’avenir appartiendra aux projets collectifs internationaux : le chercheur isolé maîtrisera de moins en moins l’ensemble de son domaine de recherche.

Quelles sont, selon toi, les principales qualités que doit posséder une chercheuse / un chercheur ?

La persévérance, l’honnêteté et l’humilité.

Quelle place accordes-tu au hasard dans ton travail de recherche ? (Opportunités, rencontres, chance, …?)

Plus j’y réfléchis, plus je pense que le rôle du hasard dans le travail de recherche doit être assez considérable.

Quelles sont tes plus belles réussites ?

D’une part le Dictionnaire Étymologique Roman (DÉRom), d’autre part les jeunes à la formation desquels j’ai participé.

Quels sont tes projets futurs ?

Je travaille actuellement, avec une trentaine de collègues, à un Manuel d’étymologie lexicale romane, qui sera publié dans la collection « Manuals of Romance Linguistics » de De Gruyter.

En dehors de ta recherche, quelle est ta passion ?

Alain, bien sûr ! Sinon, j’hésite entre la course à pied et le chocolat.

Quelle place occupent les bibliothèques dans ta carrière ?

Une place très importante, non seulement en raison des ressources qu’elles recèlent, mais aussi à cause des rencontres qu’on peut y faire.