Carmenne Kalyaniwala
Quel est votre parcours ?
J’ai suivi un double parcours anglais-sciences du langage depuis mon baccalauréat en Inde. Après ma deuxième année de Masters, en littérature anglaise (et américaine) de l’université de Mumbai en Inde, j’ai obtenu un deuxième master en sciences du langage – didactique des langues de l’université Paris 3 – Sorbonne nouvelle. Puisque je voulais faire une thèse spécialisée en Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), mon directeur de thèse, François Mangenot m’a conseillé de faire un master 2 recherche en DILIPEM (Didactique des Langues et Ingénierie Pédagogique Numérique) de l’université de Grenoble-Alpes. J’ai obtenu ce Master en 2011. J’ai soutenu ma thèse de doctorat en décembre 2018 de l’université Grenoble-Alpes et j’ai, par la suite, été qualifiée en sections 7 et 11 du CNU.
J’ai travaillé pour deux universités en France. La première, c’est l’université Grenoble-Alpes, où j’ai été recrutée comme maître de langue en anglais et où j’ai travaillé sur le projet ANR InnovaLangues. La deuxième, c’est l’université de Lorraine où j’ai été recrutée comme ATER et où je travaille actuellement comme enseignante-chercheuse.
Quel est votre sujet de recherche ?
Ma thèse de doctorat porte sur la description et la modélisation des processus qui participent à la dimension sociale de l’autonomie. Pour étudier ces processus, j’ai mis en œuvre un projet pédagogique collectif entre de petits groupes d’apprenant.e.s inscrits dans une formation pré-professionnelle au métier d’enseignant d’anglais et de professeur.e.s des écoles. Issue d’un cadre théorique pluridisciplinaire, ma recherche m’a permis d’analyser le rapport des apprenant.e.s aux outils numériques, mais aussi le fonctionnement collectif du groupe et le feedback donné par les professeurs des écoles.
Mes recherches actuelles suivent un peu la même logique et je m’intéresse toujours à la dimension sociale de l’autonomie. Je m’intéresse également à l’ingénierie de la formation, à la formation des enseignant.e.s de LVE et aux TIC.
Quels aspects considérez-vous comme les plus marquants de votre cursus ?
Echanger avec les enseignant.e.s chercheur.euse.s, profiter de leurs expériences et expertises, suivre les séminaires doctoraux et du laboratoire, organiser et participer aux colloques, assister aux soutenances de thèse….
Le moment où vous vous êtes dit : je veux faire de la recherche ?
Au cours de mon premier master en littérature anglaise quand j’ai été en Inde, et j’ai découvert la série des livres Harry Potter. Je voulais absolument faire de la recherche sur la littérature jeunesse (children’s fiction)….
Quelles sont selon vous les principales qualités que doit posséder un chercheur/doctorant ?
La détermination et la persévérance.
Quelle place accordez-vous au hasard dans votre travail de recherche ? (Opportunités, rencontres, chance, etc. ?)
Dans un travail de recherche, et surtout en sciences humaines et en didactique, on peut essayer de contrôler un maximum de paramètres, mais il y a aura toujours une partie d’inconnu, car on ne peut pas tout contrôler. C’est cet aspect imprévisible que je qualifierai de hasard.
Pourriez-vous nous décrire en quelques mots votre dernier projet de recherche/ communication/article/ouvrage ?
Avec Nicolas Molle et Carine Martin, nous rédigeons un article d’ouvrage collectif sur le principe d’autoévaluation qui sera publié par l’université de Strasbourg. Nous souhaitons apporter une réflexion sur l’utilité et la place des grilles d’autoévaluation dans le cadre d’une évaluation sommative imposée par l’institution.
En dehors de votre recherche, quelle est votre passion ?
Faire du sport, voyager, et lire.
Quelles sont vos plus belles réussites ?
La soutenance de ma thèse de doctorat.
Quels sont vos projets futurs ?
Passer mon permis de conduire… eh oui 😉 !
Quelle place occupent les bibliothèques dans votre carrière ?
Une place indispensable – sans lecture, il n y’a pas de recherche !
Quel serait votre centre de documentation idéale pour mieux faire vos recherches ?
J’y suis déjà !
